Singapour victime de la plus grande cyberattaque de son histoire
La République de Singapour a été victime de la plus grande cyberattaque de son histoire. Près d’un quart des données personnelles médicales des habitants de la ville ont été dérobées. Même si les raisons sont encore sombres, cette nouvelle inquiète le pays.
Une cyberattaque sans précédent pour le pays Singapour
C’est du jamais vue pour la République de Singapour. Ce vendredi 20 juillet, les autorités du pays ont annoncé que les données médicales de 1.5 millions de personnes ont été dérobées lors d’une cyberattaque sur la ville Etat Singapour. Il s’agit à peu près du quart de la population du petit Etat. Ces données comprenaient des numéros de carte d’identité et de sécurité sociale, les adresses exactes, les sexes et les dates de naissances. Parmi elles, 10 % des personnes ont vus leurs prescriptions médicales récupérées.
Et étonnamment, même ceux du Premier ministre Lee Hsien Loong. Cette attaque le vise spécialement … sans aucune raison apparente.
Toutes ces données ont été volées entre le 27 juin et le 4 juillet 2018 dans une des bases de données de l’Etat.
“Il s’agit d’une attaque délibérée, ciblée et bien planifiée et non du travail de hackers ordinaire ou de gangs criminels”, a déclaré le premier ministre.
Un objectif encore inconnu
Tout le monde s’interroge sur le but et les objectifs de cette cyberattaque. Les autorités non pas désirés communiquer les identités des hackeurs pour « des raisons de sécurité opérationnelle ». Les données sur le Premier ministre ne sont nulle part sur internet. Le ministre s’étonne et ne comprend pas ce qu’ils espéraient trouver. Et de déclarer que ses données médicales ne comprenaient rien d’important, ni d’inquiétant.
Cependant des déclarations inquiétantes ont fait naître une certaine suspicion.
Selon le président pour l’Asie Pacifique de la firme Cyber-sécurité Fireeye Eric Hoh, ces informations médicales sont très utiles pour les gouvernements. Ils exploiteraient les technologies du quotidien pour mener des opérations de cyber-espionnage. Il y a peu, le directeur du renseignement américain a fait la même déclaration. Il a expliqué que le nombre d’attaques contre les Etats-Unis s’était multiplié. Et en accusant la Russie, la Chine, l’Iran et la Corée du Nord. Une déclaration qui se lie parfaitement avec le message que le Premier ministre de Singapour a posté sur Facebook. “Ceux qui tentent de pénétrer dans nos systèmes de données sont extrêmement qualifiés et déterminés. Ils ont d’énormes ressources et ne cessent jamais d’essayer”.